N° 134 - été 2018

RÉSUMÉS du N° 134

Michel Gaspard, Evelyne Haendel
Histoire d’une lettre, 1942-2017

Les parents de Michel Gaspard, Marie-Rose Lévy et Lucien Gaspard, se sont rencontrés en 1941, enseignants bénévoles à l’Orphelinat Rothschild, Paris. Leurs courriers de guerre retrouvés ont permis de reconstituer une partie de l’histoire dramatique de cet Orphelinat. Parmi les élèves de Lucien et Marie-Rose, trois soeurs réfugiées de Vienne à la fin de 1938, Fini, Erna et Berta Majzels. En 1941-1942, à l’Orphelinat se préparait clandestinement leur émigration vers les États-Unis où se trouvait leur frère aîné, Leo Majzels. Mais Fini et Erna seront déportées et assassinées, à 16 ans et 15 ans. La plus jeune, Berta, sauvée par les réseaux de résistance, se mariera à Toronto en 1951 avec Joseph Lunenfeld. L’article raconte cette histoire à partir d’une lettre de Leo Majzels, saisie par la censure de Vichy en 1942, qui atteignit la famille destinataire… 75 ans plus tard, grâce à Evelyne Haendel qui a retrouvé les enfants de Berta et le frère de Leo : Max Majzels, héros du Débarquement du 6 juin 1944.

Roselyne Anziani
Précieuse de Beaucaire. Les Juifs de L’Isle-sur-la-Sorgue

Avec pour fil conducteur les principaux événements qui ont ponctué le destin de Précieuse de Beaucaire, le lecteur est invité à découvrir le quotidien des Juifs des carrières au 18e siècle, une minorité tolérée dans les territoires français du pape et soumise depuis des siècles aux contraintes imposées par les autorités chrétiennes. C’est aussi un regard porté sur les profonds changements survenus en 1791 dans leur mode de vie, suite à la réunion du Comtat Venaissin à la France et à l’admission des Juifs à la citoyenneté française.

Michel Dreyfus
Deux familles juives, les Hatzfeld et les Dreyfus/Bernheim

L’histoire de mes deux branches familiales, maternelle et paternelle, commence à partir du début 19e siècle. Toutes deux appartenaient à la bourgeoisie juive mais elles n’en furent pas moins très différentes. Ma branche maternelle, les Hatzfeld, fut le prototype même de ces Israélites intégrés dans la haute société à partir de la Monarchie de Juillet. Elle soutint le franco-judaïsme, fut directement concernée par l’Affaire Dreyfus et défendit les idéaux de la IIIe République. Ma branche paternelle, composée des Dreyfus et des Bernheim – négociants et marchands de biens – connut une ascension sociale beaucoup plus tardive puisqu’elle débuta vers les années 1890. En revanche, elle fut beaucoup plus rapide : elle se déroula en une génération. Ces trajectoires variées expliquent que le rapport de toutes ces familles ait été très différent à la vie politique, au sionisme et à l’art. Mais toutes furent gravement meurtries par la Seconde Guerre mondiale.

Anne-Marie Fribourg
L. Rouff et Cie

Cet article étudie parallèlement l’histoire d’une famille originaire des Vosges et le développement d’une entreprise de broderie et de produits de luxe qui a rayonné dans toute la France et dans les grandes villes du monde occidental. Partis de Bains-les-Bains, les deux fils du fondateur de l’entreprise s’installent, l’un à Nice et l’autre à Cannes, et deviennent des personnalités influentes. On y rencontre aussi parmi les dirigeants de l’entreprise, ceux qui ont développé en France les grands magasins de textile.

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