Cimetière de Frauenberg (57200)

Arrondissement et canton de Sarreguemines. Le village de Frauenberg est à 3 km de Sarreguemines sur la route départementale  974 qui mène à Zweibrücken, en Allemagne.

Situation
Un seul cimetière dans cette petite localité. Il se trouve à la sortie de Frauenberg, sur la route de Bliesbruck à quelques centaines de mètres du village. Sur la gauche on longe la rivière Blies qui marque la frontière avec l’Allemagne. Le cimetière se trouve, à main droite, à flanc de coteau. Les portes sont fermées.
Nota : En 1994 la clef était à demander à la synagogue de Sarreguemines (rue George V). Parfois la porte n’est pas fermée à clef (oubli ?), il suffit de la pousser fortement pour l’ouvrir.
Les ruines de l’ancien château se trouvent juste au-dessus du cimetière.

Stationnement
Devant la seconde porte du cimetière (la première est condamnée).

Auteur(s): 

Jean-Pierre et Huguette BERNARD

Nombre d'enregistrements: 

440

Histoire

Frauenberg est la patrie des frères Lazard, fils d’un marchand de bestiaux (Elie LAZARD, inhumé en E-46), fondateurs de la banque Lazard-Frères à New York.

Très grand cimetière, un des plus importants de la Moselle, après celui de Metz. Cela s’explique non seulement par l’importance de la communauté juive de Frauenberg au siècle dernier (201 personnes en 1840, encore 108 en 1880, soit près du quart de la population du village), mais aussi par le fait que ce cimetière recevait les morts des communautés voisines, en particulier celles de Bliesbruck (81 personnes en 1880) et de Sarreguemines, qui n’eut son cimetière qu’au début du 20ème siècle.

Géré par la communauté de Sarreguemines qui possède son propre cimetière, il est, néanmoins, encore utilisé pour les inhumations.

On ne peut donner avec certitude l’année de sa création. 1740 est une date communément admise. Didier Hemmert, archiviste municipal de Sarreguemines,  nous indique  qu’il serait plus ancien (1710-1720).

Les communautés suivantes l’ont utilisé : Bliesbruck, Sarreguemines (jusqu’en 1899), Welferding et celles toutes proches d’Allemagne.

Il est cadastré section 3 parcelles 1 et 3 pour une surface de 52 ares 42.

Etat

Ce cimetière est en forte pente, aménagée en espaliers pour sa partie récente.

Il est bien entretenu dans sa partie récente mais la partie ancienne comporte beaucoup d’herbes, de lierre, de ronces, de broussailles. Les pierres sont masquées par la mousse, beaucoup de monuments sont renversés.

Il a assez souffert pendant la guerre, a été refait depuis, profané par la suite.

Deux entrées : la première en arrivant du village est condamnée, elle menait à la partie ancienne. Une allée, recouverte de lierre, mène aux tombes. Leur accès est difficile, elles sont enfouies sous la végétation. Dans la partie haute, des monuments souvent cachés par les broussailles ; dans la partie basse, des pierres souvent enfouies en parties ou couchées, ce qui rend leur lecture difficile voir impossible.

La tombe la plus ancienne, avec inscription en français, date de 1810.

La seconde entrée, située toujours sur la route en longeant le mur du cimetière, mène, par un escalier de 30 marches, à la partie récente (à partir du 20ème  siècle).

Comme dans beaucoup d’autres cimetières, les tombes sont de simples stèles verticales jusqu’aux années 1870, puis deviennent  monumentales.

Les 30 premières tombes de la rangée A sont envahies par les ronces et les arbustes.

Quelques stèles portent un numéro sur le côté droit, il est indiqué après l’emplacement.

En juillet 2000, des visiteurs nous signalent que le cimetière est de plus en plus envahi par de hautes herbes et des ronces. On a beaucoup de mal à localiser certaines rangées.  De nombreuses stèles sont renversées, ce qui rend encore plus difficile la lecture des inscriptions.

 

RELEVE  PAR  Jean-Pierre ET Huguette BERNARD du 30 AVRIL au 02 MAI 1997