Cimetière de Vantoux (57070)

Arrondissement de Metz-Campagne, canton de Montigny-lès-Metz.
Vantoux, commune faubourg de Metz, est située au nord-est de cette ville. Depuis le centre, prendre la direction de Saint-Julien-lès-Metz puis de Vallières. Vantoux est limitrophe de ce quartier de Metz.

Situation
Depuis l’entrée du village, en arrivant de Vallières, on passe devant la mairie installée dans une aile du «château », puis  on emprunte la seconde rue, à droite (rue de la Gare), qui mène à l’église ; ensuite, on franchit, à gauche, le pont sur le ruisseau. Le cimetière est à 100 mètres, à gauche et en contrebas du monument aux morts placé devant le cimetière communal.
La porte d’entrée n’est pas verrouillée.

Stationnement
Sur le terre-plein entre les deux cimetières.

 

Auteur(s): 

Jean-Pierre et Huguette BERNARD

Nombre d'enregistrements: 

189

Histoire
Le 31 octobre 1736 devant  maître Bernard, notaire à Metz, les juifs de Vantoux, Vallières et Mey achètent à Claude Saget, Seigneur de Vantoux, un terrain situé sur le ban du village pour y aménager un cimetière[1]. La première inhumation daterait de 1739, il s’agit de la dame Sichem, fille du rabbi Meschonlam.
En 150 ans  215 personnes y furent inhumées.
Ce petit cimetière qui est cadastré A n° 508 pour une superficie de 5,42 ares, est géré par le Consistoire.

Les communautés de Vantoux, Augny, Marly, Ancerville, Mey et Vallières y ont inhumé leurs défunts. Il n’est plus utilisé depuis 2001 (manque de place).
Le fond du cimetière est surélevé par rapport au début. L’explication en est la suivante : la communauté juive, très nombreuse, ayant besoin d’agrandir son cimetière, en demanda l’autorisation mais ne l’obtint pas. Les anciennes sépultures, celles qui se trouvaient au fond du cimetière, furent alors recouvertes d’une épaisseur de 3 mètres de terre ; de nouvelles inhumations furent faites par-dessus. D’ou le talus que l’on observe. Il en découle que les tombes les plus anciennes ne sont pas visibles. Les plus anciennes qui le soient, au fond du cimetière, dateraient des années 1770. Beaucoup, étant enfouies totalement ou partiellement, ont conservé de belles inscriptions.

Etat
Baigné par le « ruisseau de Vallières », il est entouré d’un beau mur en très bon état.
Ce cimetière a subi des dégradations (stèles renversées) en septembre 1994 mais a été remis en état début 1995. En même temps la plupart des stèles du fond, qui étaient au sol depuis longtemps, ont été sablées et redressées. Toutes ont été cimentées.

Visite du 14 octobre1999 :
Suite à des travaux réalisés à proximité des cimetières (percement d’une route pour la création d’un lotissement de 50 pavillons) les abords ont été nettoyés. De grands arbres ont été coupés et le cimetière est beaucoup plus éclairé. Même le lierre qui poussait sur les arbres a été coupé.
Mais, de nouveau, des stèles sont à terre. Surtout dans la partie haute, sans que l’on puisse savoir s’il s’agit de dégradations volontaires.

RELEVE DU 14 OCTOBRE 1999 PAR Jean-Pierre ET Huguette BERNARD

Ce relevé a été amélioré à la suite de l’ouvrage « Vantoux, Vallières, Mey et Grimont » de Pascal Faustini et J-P Bernard qui a bénéficié des traductions des stèles en hébreu par le professeur Simon Schwarzfuchs de Jérusalem.

En 2007 un chantier de restauration du cimetière a été initié à l’initiative de Philippe Pierret du Musée juif de Belgique et de Pascal Faustini.
Ont participé à ce chantier 13 volontaires de l’ASF. Environ 50 stèles ont été exhumées et 72 restaurées.
Ce chantier a permis de compléter le relevé de 1999 surtout dans le fond du cimetière où se trouvent les stèles les plus anciennes.

La rangée A  est la première en entrant.
La numérotation des tombes va de droite à gauche.

 


[1] A.D. Moselle 3E5423 folio 174.